Bernadette Chodron de Courcel rencontre Jacques Chirac lorsque tous deux sont étudiants à l'IEP de Paris.
Les noces ont lieu le 16 mars 1956, malgré les réticences de la famille de la mariée face à un jeune homme issu d'un milieu différent. Les Chodron de Courcel refusent un mariage solennel dans la basilique Sainte-Clotilde, habituée des familles de la haute société du faubourg Saint-Germain.
La cérémonie a donc lieu dans la chapelle de Jésus-Enfant, 29 rue Las Cases, annexe de l'église, réservée alors au catéchisme et aux cérémonies plus intimes.
Ensemble, ils ont deux filles, Laurence (le 4 mars 1958) et Claude (le 6 décembre 1962) qui deviendra la conseillère en communication de son père.
Bernadette et Jacques Chirac n'auront qu'un seul petit-fils, Martin Chirac, ainsi nommé à l'état civil mais parfois désigné comme Martin Rey-Chirac, fils unique de Claude Chirac et du judoka Thierry Rey, né le 22 mars 1996.
À partir de 1973, leur fille aînée Laurence est frappée d'anorexie mentale, des suites d'une méningite, et sera traitée durant de nombreuses années par le docteur Louis Bertagna.
Ce n'est qu'à l'occasion de l'inauguration en décembre 2004 de la maison des adolescents de l'hôpital Cochin, baptisée Maison de Solenn en souvenir de Solenn Poivre d'Arvor (fille de l'animateur de télévision Patrick Poivre d'Arvor), que Bernadette s'exprime sur ce sujet douloureux.
Elle évoque notamment le fait que Laurence, désormais âgée de plus de cinquante ans, n'est toujours pas guérie et a fait une tentative de suicide en 1990 en se jetant du quatrième étage d'un immeuble parisien.
C'est cette expérience qui l'a poussée à se battre plus spécialement pour l'amélioration des conditions d'hospitalisation et d'accompagnement des enfants et adolescents malades dans les hôpitaux.
Elle et son époux ont « adopté de cœur », en 1979 une jeune "boat-people" vietnamienne aperçue en larmes à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, Anh Đào Traxel.
Sans l'adopter, le couple Chirac l'héberge pendant deux ans, lui apprend le français et lui finance ses études. Anh Đào Traxel est revenue sur cette période dans son autobiographie parue en 2006 sous le titre de La Fille de Cœur, aux éditions Flammarion.
Elle y fait l'éloge de ceux qu'elle appelle « Maman » et « Papa » et en l'honneur desquels elle a prénommé son fils aîné « Bernard-Jacques ».